Je savais que ça devrait arriver, après 20 ans et demi de vie, c'était fatal... Pourtant, cela ne m'empêche pas d'avoir mal et de sentir cet affreux trou dans mon cœur qui d'un coup s'est créé sans que l'on n'y puisse rien.
Mercredi ma mère est venue chez nous (Nantes) avant de rentrer à Paris. Pepsi ne mangeait plus depuis 3 jours, elle n'allait plus à la selle, train arrière raide. Quand je l'ai vue dans sa boîte ça a été le choc.
A la maison elle a essayé de manger, un peu. Elle a même tenté un saut, comme avant... Elle était fougueuse, indépendante mais collante alors devoir attendre qu'on l'aide pour monter sur un canapé, pas son truc.
On voyait très bien avec ma mère qu'elle était diminuée et surtout mal.
La décision de l'emmener chez le vétérinaire le lendemain fut difficile. Beaucoup de larmes mais la voir ainsi nous faisait trop mal. Le matin avant de partir elle miaulait comme si elle nous demandait de l'aider... Ce que l'on a fait d'une certaine manière.
On a donc été en urgence chez le vétérinaire en espérant un miracle. "Toc, on appuie sur le bout du nez et elle a 15 ans à nouveau". Evidemment que non. On savait ce qui allait se passer mais comment s'y faire ? Tout s'est dégradé en une semaine.
Elle avait beaucoup perdu de poids et pleins d'autres soucis liés à la vieillesse. 20 ans et 7 mois quand même.
La vétérinaire nous a donc confirmé ce que l'on craignait le plus, qu'il était préférable pour elle de la laisser partir. Son petit cœur était de toute façon très fatigué et elle serait parti plus affaiblie et surement moins "confortablement" si je puis dire.
Nous l'avons accompagnée du mieux que nous le pouvions. Elle était sur les genoux de ma mère, moi je me trouvais à genoux face à elle et je l'embrassais tout en la caressant. Je l'ai rassurée même si elle n'entendait plus. "Je t'aime, tu vas vite nous rejoindre à l'Île d'Yeu et là haut tu seras avec Daddy. Ça va aller. Je t'aime" ...
Elle est partie jeudi 20 novembre 2014. L'une des journées les plus compliquées de ma vie. J'ai pu être avec elle et ça c'était important. Elle vivait avec ma mère depuis 5 ans maintenant mais cette petite boule de poil était mienne. Elle avait décidé 20 ans et 7 mois auparavant qu'elle serait mon chat alors que je ne la regardais pas. Elle a su se vendre et se rendre indispensable en quelques jours. Elle n'avait pas deux semaines qu'elle était dans mes bras tout le temps, sans miauler, sans appeler sa mère. Je lui retirais les puces. Elle est née à la mer dans une famille où les chats vivaient dehors, pas vaccinés, pas nourris... Et pourtant ces chats ont tous vécus 15 ans minimum. Des warriors, les meilleurs. Finalement, donc, c'était elle que je voulais. Ce chaton merveilleux qui avait tant envie d'être avec moi!
Etre là pour elle dans ses derniers moments et lui tenir la patte, comme quand on s'endormait toutes les deux, c'était ce que je pouvais faire de mieux.
Avec ma mère on a toujours dit qu'elle était la réincarnation de mon grand père qui lui aussi est parti à Nantes alors qu'il n'y vivait pas, comme ma poupée.
Je me perds un peu, c'est l'émotion. J'ai gardé quelques poils et nous récupérerons ses cendres pour les mettre dans son jardin, sous son arbre.
Je sais que maintenant elle gambade là haut et qu'elle n'a plus mal nulle part. Qu'elle se régale de thon et de poissons en tout genre. Elle est avec mon grand père et ma grand mère. Pas au paradis des animaux, elle détestait les autres animaux puis de toute façon je pense que tout le monde est ensemble. Animaux et humains. On a aimé nos bébés, ils nous ont aussi aimé alors ce ne serait pas le paradis si au final on était pas réunis.
J'ai toujours ces visions d'elle si affaiblie et du coup je regarde d'anciennes photos pour la revoir toute belle et ça aide.
Elle a été mon premier chat, ma petite merveille, l'amour de ma vie. Elle est partie et un petit bout de mon cœur avec.
Je t'aime à la folie ma poupée. Pour toujours.
Ne sois pas jalouse de Twist ou d'autres chats qui pourraient entrer dans ma vie. Tu es un petit bout de moi, le chat qui m'a éduqué aux autres chats. Tu es ... Ma Pepsi, toi. La première, la plus importante, la seule et l'unique.
Poupée d'amour que j'aime.
Voilà. Merci à ceux et celles qui me liront.
Ce poste je savais que je devrais l'écrire un jour prochain mais il est arrivé bien trop vite.